Shéhérazade et le Storytelling…

Ce titre vous apparaît peut-être comme un grand écart ?! Quel rapport peut-il bien y avoir entre Shéhérazade et le Storytelling ? Et vous vous demandez bien où je veux en venir ? Avec cet article, je souhaite vous présenter le concept de storytelling sous un nouveau jour. Justement comme une histoire étant à l’origine de […]

Publié par Corinne Blanc Faugère

Le 06/05/2018
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Ce titre vous apparaît peut-être comme un grand écart ?!
Quel rapport peut-il bien y avoir entre Shéhérazade et le Storytelling ?
Et vous vous demandez bien où je veux en venir ?

Avec cet article, je souhaite vous présenter le concept de storytelling sous un nouveau jour.
Justement comme une histoire étant à l’origine de l’histoire…
Et pourquoi pas, vous permettre à vous aussi, d’ouvrir le champ des possibles dans votre propre manière de vous raconter, ou de raconter votre histoire professionnelle ou encore de raconter celle de votre entreprise. Tout en sachant choisir ce que vous décidez de mettre en avant, par choix (correspondant à votre vison, à vos valeurs, à votre vécu,…) dans VOTRE marketing narratif, pour attirer tels ou tels prospects, ou tels partenaires potentiels.
Le tout en restant fidèle à vos convictions, bien sûr ! (Cela va sans dire, mais ça va mieux en le disant !)

Un bref rappel de l’histoire de Shéhérazade

Souvenez-vous :

La légende dit que Shéhérazade est devenue la femme d’un sultan qui n’épousait que de jeunes vierges, et qui, une fois leur première nuit de noces consommée, les faisait décapiter au lever du soleil.

“Le roi de Perse, Shahryar, fait exécuter sa femme pour cause d’adultère. Prétendant que toutes les femmes sont perfides, il décide d’épouser chaque jour une vierge qu’il fait exécuter au matin de leur nuit de noces pour se venger. (Bel exemple de croyance généralisée et surtout déplacée de la personne initiale et responsable de son tourment à des innocentes, par pure frustration).
Shéhérazade, fille aînée du Grand Vizir se porte volontaire pour faire cesser ce massacre, et met au point un stratagème (bon, soit,  c’est clair que c’était pas n’importe qui, quand même… Elle était “équipée” pour marquer l’Histoire) :

Après son mariage, le soir venu, elle raconte une histoire palpitante au sultan devenu son mari, sans la terminer. Son époux veut alors tellement connaître la suite, qu’il lui laisse la vie sauve pour une journée de plus, de façon à ce que le soir venu, elle lui termine son histoire.
Ce stratagème dura mille et une nuits au bout desquelles le sultan abandonna sa résolution de tuer son épouse. Il décide alors de garder Shéhérazade auprès de lui pour toujours, ayant reconnu ses qualités de cœur et d’esprit.”

Donc, en réalité…

Shéhérazade est à l’origine des “Contes des mille et une nuits” et vous savez maintenant pourquoi ils se nomment ainsi, et d’où viennent les histoires qu’ils contiennent.
Cette brillante jeune fille a donc créé un concept narratif palpitant, attractif et qui fidélise dans la durée.
Ne serait-ce pas là, la définition d’un storytelling efficace ?
Ne trouve t-on pas dans ce récit, l’essence d’une même technique de ce que l’on appelle aujourd’hui “Storytelling” et les raisons de son développement, depuis que son nom est apparu aux Etats-Unis, dans le milieu des années 1990 ?

Shéhérazade est donc, selon moi, l’inventrice du “storytelling” ou “l’art de raconter des histoires“… Bien avant que ce même concept soit nommé ainsi. C’est pour cela que je tenais à faire une “spéciale dédicace” à notre belle princesse orientale en écrivant cet article et en le nommant ainsi.

Créer un bon storytelling pour VOTRE entreprise !

Comment ?

Au départ purement repris par les marketeurs, il est clair que le concept de “storytelling” et sa définition ont été déclinés sous des modalités bien différentes et de plus en plus sophistiquées. Que ce soit dans le monde du management, comme dans celui de la communication politique et de plus en plus dans celui du marketing digital.
A mon humble avis, le storytelling confère directement à ce que l’on nomme aujourd’hui le Personal Branding, et à fortiori à la notion de Marketing de Soi et le Marketing de Soi 2.0.

Il mobilise des usages du récit très différents : du récit oral (tel que le pratique les conteurs et les bons orateurs) jusqu’aux contenus écrits, podcasts ou encore vidéos diffusés aujourd’hui sur “la toile” du digital.
Cela incite le lecteur ou l’écoutant à plonger illico presto dans une immersion virtuelle d’un univers multi sensoriel grâce à une historie fortement scénarisée.

Tous les professionnels devraient donc apprendre à raconter des histoires, mais dans quel but ?
Pourquoi faire appel à des processus narratifs dans l’entreprise, là où l’expertise fait foi et joue jusque là le rôle ?

Pourquoi ?

Selon moi, les professionnels ne devraient pas apprendre à raconter DES histoires, mais LEUR histoire ou celle de leur entreprise !
Parce que nourrir de vécu (et de détails vécus) des histoires, ou des présentations de son histoire, permettra toujours aux lecteurs, ou aux écoutants, de vivre des émotions…
Et lorsque l’on fait vivre des émotions, la mémoire sensorielle se met en marche et c’est alors que l’on se souvient de VOUS !
Parce qu’en plus, comme vous le savez sans doute, notre cerveau ADORE qu’on lui raconte des histoires.

Tout s’explique en fait !

“Le storytelling se déploie dans des secteurs inattendus” écrivait la sociologue américaine Francesca Polleta, dans un livre majeur sur le sujet, consacré au storytelling politique : “It was like a fever” en 2006.
Chaque année, des dizaines de milliers de personnes rejoignent le “National Storytelling Network” où participent à l’un des 200 festivals de storytelling organisés aux Etats-Unis.
Et, encore aux Etats-Unis, d’un seul coup d’œil, dans n’importe quelle librairie, ressortent un nombre phénoménal d’ouvrages et de références de livres consacrés à “l’art du Storytelling”, considéré là-bas, comme un chemin vers une certaine spiritualité, une stratégie pour les postulants en bourse, un mode de résolution de conflits relationnels ou encore un plan potentiel pour perdre du poids.

Mes conseils : 

Vous l’aurez compris, ce mode de communication de narration n’est pas à considérer pour les enfants.
Elle concerne bel et bien les professionnels.
Parce que c’est DIRE qui donne le SENS… Quel que soit le contexte!

Sachant que :

  • Les managers sont tenus de raconter des histoires pour stimuler la motivation de leurs collaborateurs.
  • Les “bons” commerciaux doivent être sensibilisés à  écouter l’histoire de leurs futurs clients et entendre leurs réels besoins, pour leur vendre au plus près ce qui leur faut, et évoluer ainsi dans une démarche à long terme plutôt que dans du “one shot”, et donner une image “rassurante” de la marque.
  • Les psychologues, les psychothérapeutes et les thérapeutes en général, ont de plus en plus recours à la thérapie narrative en début ou en totalité de séance.
  • Les médecins sont formés (ou doivent l’être) pour savoir dire aux patients des nouvelles pas toujours bonnes avec humanité, et aussi à écouter les histoires de leurs patients avec bienveillance, pour faire la part des choses entre les aspects émotionnels et les aspects factuels, concrets correspondant à de “vrais” symptômes.
  • Les reporters se sont ralliés au journalisme narratif pour davantage attirer le lecteur et l’intéresser.
  • Les chefs d’entreprises de TPE / PME doivent être sensibilisés à la “découverte” de leurs valeurs afin de savoir les raconter au travers de l’histoire de leur vécu qui va nourrir et rendre vivante l’histoire de leur entreprise.
  • Les élu(e)s politiques – qu’ils soient municipaux, départementaux, régionaux, institutionnels ou nationaux – doivent apprendre à mettre en valeurs leurs idées, leurs engagements, leurs projets en sachant les raconter.

Le plus de “Madame +” :

Pour une démarche de storytelling “Humain” chargée de valeurs, d’émotions authentiques et aussi d’avenir, je vous suggère de choisir ce que vous voulez exprimer dans votre communication. Parce que tant que vous vous adresserez à l’humain en face de vous et à ses valeurs autant qu’à ses émotions, vous vous démarquerez du “lot”.

Bien sûr, cela demande d’abord de connaître avec précisions les valeurs qui vous animent et que vous souhaitez véhiculer. Le but n’étant pas d’être démago, mais bel et bien sincère, bien sûr !

Je reste convaincue que le temps donne toujours raison à la sincérité de l’échange. Un peu dans l’idée du “Qui donne reçoit”. Même si ce n’est pas dans notre culture en France, il faut que nous apprenions à réfléchir ainsi, et à agir en fonction de cet état d’esprit.
Beurk ! Fini le “donnant – donnant” mort et enterré, et qui n’a jamais vraiment fonctionné en réalité !

Tellement nombreux sont ceux qui font du business pour faire du chiffre, qu’ils en ont oublié l’essentiel (initié par notre Shéhérazade internationale et atemporelle), c’est-à-dire : faire vivre des émotions à celui qui écoute.

Et  cela  : les émotions, les valeurs,… C’est l’humain et rien ni personne d’autre que l’humain qui peut l’insuffler….

Si ce sujet vous intéresse, échangeons !

Merci de votre lecture,

Et comme d’hab, merci d’avoir “l’Humain Digital Attitude” en partageant cet article si vous l’avez trouvé intéressant ou pertinent.

A bientôt,

Corinne Blanc Faugère
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