Connaissez-vous Mary Ann Bevan ?
Une femme qui naquit il y a 150 ans aujourd’hui même, et qui a fait des choix hors du commun…
Alors, c’est l’occasion pour moi de lui rendre hommage.

Avec cet article, totalement libre d’accès, je reprends la série d’articles commencée par mes soins, il y a quelques temps : “Mots d’elles” (Vous apprécierez, je l’espère, le jeu de mots pour : “Modèles“).
Dans cette catégorie, je choisis de rendre hommage à des femmes dont la destinée a marqué l’Histoire.

Ici, je vous parlerai de Mary Ann Bevan, pour son courage derrière les regards des autres de son époque….

Il était une fois une femme qui ne rêvait pas de gloire, ni de projecteurs.
Elle s’appelait Mary Ann Bevan. Elle était infirmière là Londres, au tournant du XXe siècle. C’était une épouse aimante et mère de quatre enfants.
Sa vie aurait pu s’écouler paisiblement, entre les murs d’une ferme de campagne, auprès de son mari agriculteur. Une vie rythmée par les rires des enfants et les gestes des soins qu’elle prodiguait au quotidien…
Pourtant, un destin cocasse lui imposa une toute autre vie.

Mary Ann Bevan ou “La dignité est ailleurs !”

Après la naissance de ses enfants, à l’âge de 32 ans, la malheureuse développe un trouble hormonal grave, l’acromégalie. Cette maladie transforma son corps et son visage. Comme vous le voyez sur la photo, ses traits, autrefois sans particularités, se durcirent, s’élargirent. Ses mains et ses pieds prirent une dimension inhabituelle. Cette métamorphose qui l’empêcha de continuer à travailler, la fit passer, aux yeux d’une société cruelle et prompte à juger, de l’infirmière compatissante à la “femme la plus laide du monde“.

Elle filait une vie paisible, en tant qu’infirmière reconnue, puis survint le drame : la mort prématurée de son mari. Mary Ann se retrouva seule, avec quatre bouches à nourrir et aucun filet de sécurité sociale pour l’aider.
C’est alors qu’elle prit une décision déchirante : accepter d’exposer sa différence dans les foires, les fameux “freak shows” qui attiraient les foules.
Là, sous les rires et les chuchotements, elle devenait un spectacle malgré elle où elle se présenta et gagna le concours de “La femme la plus laide du monde“, ce qui lui permis de percevoir des revenus financiers réguliers et conséquents..
Une étiquette humiliante lui colla depuis à la peau. Toutefois, derrière cet engagement, il y avait pour elle une mission : assurer un avenir digne à ses 4 enfants.

Un comportement humain sous la loupe

Mary Ann nous met face à un miroir.
Le miroir déformé d’une société, dont il ne tient qu’à nous, à titre individuel, d’en modifier les reflexes spontanés et les comportements relationnels.

L’histoire de cette femme révèle la violence que peut prendre certains regards, la facilité avec laquelle une société transforme une femme en objet d’attraction.

Mais cette destinée révèle aussi une incroyable force intérieure : celle de choisir l’humiliation publique pour offrir une vie meilleure à ses progénitures.

Derrière le masque imposé par la maladie et par le jugement social, Mary Ann nous montre un comportement touchant et profondément humain : le sacrifice altruiste.

En tant que Coach comportementaliste :

Je ne peux m’empêcher de voir dans ce récit une leçon. Une leçon universelle, que j’ai très envie de partager avec vous :

• Nous jugeons trop souvent à travers l’apparence, oubliant l’histoire d’une personne, la douleur et les choix cachés derrière un visage.

• Nous sous-estimons la puissance de l’amour maternel, qui pousse parfois à accepter l’inacceptable.

• Nous oublions que chaque personne, même derrière une étiquette infamante, possède une dignité, une histoire et des valeurs humaines fortes qui l’animent au delà de toute notion de jugement d’autrui.

Une figure à reconsidérer !

Et si nous gardions un autre souvenir de cette femme ?
Mary Ann Bevan n’était pas “la femme la plus laide du monde”… Elle était une mère courage. Une femme qui, dans une époque sans compassion sociale, choisit de transformer son drame en survie pour ses enfants.

Aujourd’hui, son histoire nous interpelle  ! Et si, au lieu de regarder les différences avec cruauté, nous apprenions à y voir la preuve d’une force ?

Mary Ann nous rappelle que la beauté n’est pas dans les traits, mais dans le courage, l’engagement, l’amour et la résilience.

Chapeau bas Madame Bevan, respect et bravo pour votre courage 🙏
Vos enfants doivent être incroyablement fiers de vous !

Merci de votre lecture,
Si ce thème de “Mots d’elles” (Modèles) que j’ai crée en hommage à certaines femmes, hors du commun, vous intéresse, vous pourrez trouvez, en cliquent ici, d’autres de mes articles sur des femmes d’exception.

Je reste à votre écoute pour tout besoin complémentaires.

À bientôt pour des aventures toujours plus humaines…